Pour ce nouvel article dans la rubrique Voix d'Auteur, nous retrouvons Marjorie Levasseur qui vient nous parler de ses petites habitudes d'écriture !
"Bonjour, bonjour !
Donc, c’est à présent à moi de me coller à cet exercice compliqué.
Comment est-ce que j’écris ? Ai-je une technique particulière ?
Je serais bien tentée de vous dire que non, je n’ai pas de technique à proprement parler, ou du moins aucune qui ne soit immuable. Parce que comme l’a si bien dit Olivier Decèse dans un précédent article, on n’écrit jamais deux romans de la même façon. Pourtant, en ce qui me concerne, je n’en ai pas autant à mon palmarès !
Cinq, ce n’est déjà pas si mal me direz-vous (le sixième est terminé et sort prochainement !), mais il est vrai que je m’y prends rarement de la même manière sauf… en ce qui concerne les personnages.
Oui, cela doit être le point qui reste constant chez moi. Quel que soit le roman, je commence toujours par travailler mes personnages. Je les liste tout d’abord, par ordre d’importance dans l’histoire, dresse un portrait physique puis m’attèle à décrire un évènement de leur passé, un seul, mais qui a eu un impact, bon ou mauvais, sur le personnage, ça me permet ainsi de travailler sa personnalité.
Le roman à paraître de Marjorie Levasseur : Quoi qu'il nous en coûte
Tout au long de ce processus, l’histoire en elle-même existe seulement dans ma tête et c’est seulement après avoir terminé de brosser le portrait de mes personnages que je décris les grandes lignes. Alors cela peut être à l’écrit ou directement sur mon ordinateur, ça dépend bien souvent de mon humeur ou de l’outil que j’ai sous la main.
Ensuite, en général, je m’occupe du plan, chapitre par chapitre avec un petit résumé de ce qui se passe dans chacun d’eux. Je précise « en général », car je n’ai pas toujours procédé de cette façon. Pour Te revoir à Penn Avel par exemple, je n’ai fait aucun plan. Je savais juste que mon livre serait découpé en quatre parties et qu’il y aurait régulièrement un changement de narrateur. Je pense que cette envie de travailler sans filet est venue du fait que pour la première fois depuis que j’écris des romans, j’ai utilisé la narration à la première personne. Cela m’a donné un élan, une spontanéité que je ne m’étais pas permise pour mes autres écrits. Mais j’avoue qu’avoir eu toute l’histoire en détail dans ma tête pendant des mois m’a grandement aidé.
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Je suis totalement incapable de vous décrire une journée type de ma vie d’auteure… parce que je n’en ai pas. Aucune ne se ressemble. L’écriture arrive par envie ou par disponibilité. Ayant un autre travail régulier à côté, plus un récent statut d’auto-entrepreneur qui me permet de vendre mes livres moi-même, une famille, bref des tas d’autres choses à gérer, j’écris bien souvent quand j’en ai le temps et quand je suis suffisamment en forme pour le faire. Seule exception : pendant les vacances. Et travaillant en milieu scolaire (je suis AVS), je n’en manque pas ! Dans ces périodes-là, je peux passer des heures à écrire, installée sur mon lit, l’ordinateur portable sur les genoux, avec ou sans musique.
J’écris rarement de façon manuscrite. Je ne le fais que lorsque je n’ai pas mon ordi, sur un petit cahier noir où il m’arrive de rédiger des chapitres entiers ou seulement quelques idées qui me viennent. J’ai remarqué que poser mes idées sur papier m’aide aussi bien souvent à amorcer un chapitre.
En un mot, vous l’aurez compris, je suis une auteure DÉ-SOR-GA-NI-SÉE ! Et ma foi, ça ne me réussit pas trop mal ;-) "
Merci Marjorie pour cet article !
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